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La chapelle de Roselend, un trésor méconnu des Alpes françaises

En 1962, on érigeait une chapelle là où l’eau avait effacé toute trace d’un village, englouti par un barrage. Aujourd’hui, la chapelle de Roselend veille, discrète mais fière, sur un coin des Alpes où la foule ne s’aventure presque jamais. Ce petit édifice, fait de bois et de pierre, s’accroche entre montagnes et eaux turquoise, loin du vacarme et des itinéraires trop balisés.

Ceux qui prennent le temps de s’arrêter ici découvrent un lieu qui respire la tranquillité. Impossible de rester indifférent devant ces panoramas : les reliefs s’étirent à perte de vue, le silence n’est troublé que par le souffle du vent ou le tintement des cloches. Ici, la nature et l’architecture se répondent avec une simplicité désarmante.

Histoire et légendes de la chapelle de Roselend

La chapelle actuelle a succédé à une église romane du XIIe siècle, autrefois implantée dans la vallée. L’histoire s’est jouée dans les années 1950, lorsque le barrage de Roselend a englouti l’ancienne construction sous les eaux du lac. En 1962, une nouvelle chapelle voit le jour, héritière de la mémoire spirituelle du lieu, mais aussi d’une volonté d’ancrer cet espace sacré dans le paysage alpin.

Des récits circulent, portés par les habitants et les passionnés d’histoire. On raconte notamment que l’Abbaye de Tamié, nichée non loin de là, aurait dissimulé un trésor pendant les périodes troublées du Moyen Âge. Ce secret, jamais élucidé, continue d’alimenter les discussions et d’attirer les curieux et rêveurs de tout poil.

Une autre histoire, tout aussi tenace, évoque l’apparition de la Vierge Marie sur les bords du lac de Roselend. Cette croyance, transmise au fil des générations, donne à la chapelle une dimension particulière. Chaque année, des pèlerins viennent chercher ici un moment de paix, portés par la force du récit et la beauté du site.

La chapelle, modeste par sa taille, s’impose comme un repère chargé de récits et d’émotions. Passer son seuil, c’est se connecter à une histoire locale dense, où le sacré et la vie quotidienne se sont longtemps entremêlés.

Architecture et caractéristiques uniques

Le bâtiment porte la marque de Maurice Novarina, architecte reconnu pour ses choix audacieux et respectueux du contexte. Il a su mélanger tradition et modernité, imaginant une chapelle aux lignes pures, sans esbroufe, mais d’une élégance rare. Les matériaux locaux, choisis avec soin, s’intègrent parfaitement au cadre montagnard.

À l’intérieur, ce qui frappe d’abord, c’est la lumière qui traverse les vitraux réalisés par Jean-Marie Pirot, plus connu sous le nom d’Arcabas. Ces œuvres, inspirées de scènes bibliques, jouent avec la clarté naturelle et enveloppent l’espace d’une atmosphère propice au recueillement.

Certains éléments rappellent l’histoire ancienne de la vallée : des fragments sculptés et des pierres rescapées de l’ancienne église romane ont trouvé leur place dans la nouvelle chapelle. Ces vestiges, soigneusement intégrés, rappellent la persévérance de la communauté et son lien indéfectible avec le passé.

Un détail ne passe pas inaperçu : le clocher, élancé, surplombe la construction. Il s’impose comme un symbole d’élévation, ajoutant une signature sonore grâce à son carillon, dont les notes s’envolent jusqu’aux pentes les plus reculées.

Le cadre naturel : entre lac et montagnes

La chapelle s’invite sur les rives du lac de Roselend, un vaste plan d’eau né d’un barrage, encerclé par le massif du Beaufortain. Ici, le bleu profond du lac tranche avec le blanc éclatant des sommets. Les saisons modèlent sans cesse le décor : au printemps, la montagne se couvre de fleurs, en été, les sentiers s’animent de randonneurs, l’automne enflamme la forêt, et l’hiver, tout bascule dans la blancheur.

Pour ceux qui souhaitent explorer la région, plusieurs activités s’offrent à eux :

  • Des itinéraires de randonnée variés, permettant de découvrir aussi bien le lac que la chapelle sous différents angles.
  • L’observation de la faune locale, où chamois, marmottes et aigles royaux croisent parfois la route des marcheurs.
  • La photographie, car les contrastes de teintes et la diversité des paysages offrent des sujets inépuisables pour les amateurs d’images.

Le lac séduit aussi les pêcheurs et ceux qui aiment profiter des loisirs nautiques. Les berges, ponctuées d’aires de détente et de zones de pique-nique, invitent à la pause, à l’abri du tumulte.

Dans ce décor, la chapelle de Roselend ne se contente pas d’être un lieu de prière. Elle devient un point d’ancrage, une invitation à ralentir et à regarder autour de soi autrement.

chapelle roselend

Activités et visites autour de la chapelle

Le site ne s’adresse pas qu’aux amateurs de silence et de spiritualité. Sur les bords du lac de Roselend, mille possibilités s’offrent à ceux qui veulent s’aventurer au grand air, à commencer par la randonnée, qui trouve ici un terrain de jeu privilégié.

Randonnées et balades

Autour de la chapelle, les sentiers ne manquent pas. Que l’on ait soif d’efforts ou envie d’une promenade tranquille, chacun trouve son rythme. Deux grands itinéraires s’imposent parmi les plus connus : la traversée des Alpes et le Tour du Mont-Blanc, véritables classiques pour qui veut embrasser toute la splendeur du secteur. En marge de ces parcours emblématiques, il est possible de :

  • Parcourir le circuit du lac, une boucle accessible à tous, idéale pour s’imprégner de la sérénité des lieux.
  • Rejoindre le col du Pré, un chemin plus exigeant, mais récompensé par une vue impressionnante sur le Beaufortain.

Activités aquatiques

Le lac de Roselend offre aussi ses plaisirs. La pêche attire de nombreux adeptes, séduits par la pureté de l’eau et la diversité des poissons. Lorsque la chaleur s’installe, certains n’hésitent pas à piquer une tête dans les zones aménagées, appréciant la fraîcheur bienvenue après une marche sous le soleil.

Patrimoine et histoire

Pour ceux qui aiment remonter le fil du temps, la chapelle raconte une histoire singulière : elle a remplacé une église romane disparue sous les eaux lors de la création du barrage. L’architecte Maurice Novarina, en 1962, a conçu ce nouvel édifice en intégrant plusieurs éléments rescapés, notamment les vitraux signés Jean-Marie Pirot. D’après la rumeur, un trésor lié à l’abbaye de Tamié attendrait toujours d’être retrouvé quelque part dans la région.

Les alentours regorgent aussi de petites chapelles et d’oratoires disséminés le long des sentiers. À chaque détour, une nouvelle histoire, un autre visage du patrimoine local. Marcher ici, c’est à la fois avancer dans la nature et feuilleter les pages d’une mémoire partagée.

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